Ensemble # 41 | Juvisy Mag | Avril 2025

27 • Ensemble #41 • Avril 2025 Groupe Juvisy nous unit ! (Majorité municipale) Tribunes Le collectif « Union populaire de Juvisy » Le groupe Juvisy Écologique et Solidaire Tout dire avant, tout faire après, en toute franchise. Depuis cinq ans, sous l’impulsion de notre maire Lamia Bensarsa Reda, nous portons un projet ambitieux pour Juvisy, malgré un mandat bousculé par deux années de Covid qui ont compliqué les échanges et les réunions. Malgré ce démarrage escamoté, nous avons avancé dans la transparence et la concertation. Dans le climat politique tendu de ces dernières années, marqué par le complotisme, l’agressivité et un senti- ment – parfois légitime – d’éloignement des décisions, la commune doit rester un rempart. Pour nous, elle est un espace de dialogue et de pédagogie, où les citoyens ne sont pas laissés pour compte. Et il n’est pas question de ralentir. Là où certains maires choisissent le confort de ne rien faire pour ne pas faire de vagues, nous mettons tous les sujets sur la table. Notre rêve ? Faire de Juvisy une ville incontournable du Grand Paris, reconnue pour son audace et sa qualité de vie. La réouverture de l’Orge en centre-ville incarne cette ambition. Oui, une petite ville de banlieue peut aussi mener des projets écologiques d’envergure ! Ce chan- tier, soutenu par la Région, la Métropole et les équipes ingénieuses du Syndicat de l’Orge, a d’abord suscité des doutes lors de son annonce, dès 2018. Mais grâce à nos échanges nourris – en ateliers de concertation, en comités de quartier et lors d’une grande réunion pu- blique – nous avons su rassembler et convaincre. Sur l’urbanisme, sujet sensible et surtout bien trop instrumentalisé, nous avons toujours dit les choses à visage découvert. Exit le fantasme du « bétonnage » : depuis 2020, aucun pavillon n’a été rasé en centre-ville ou sur le plateau. Les nouvelles constructions, moti- vées par la gare et l’arrivée du tramway, se concentrent sur la RN7 et le quartier de l’entre-deux-voies, là où le mal-logement frappe encore trop de nos concitoyens. Le tramway, lui, a aussi fait débat. Nous ne l’avons jamais caché : la municipalité s’est battue contre un projet initial mal ficelé. Nous vous avons tenu infor- més à chaque étape des négociations avec l’État et la Région, mais aussi avec la ville voisine d’Athis-Mons toujours prête à nous intenter un procès en immobi- lisme sur le sujet, faisant ouvertement fi des désagré- ments écologiques. Nous avons obtenu un accord pour 2030, avec moins d’arbres abattus, plus de verdure et la préservation des pelouses du parc de la mairie. Enfin, la reconstruction d’une cité de santé sur le site de l’hôpital suit la même logique : un projet présenté sans détour, à plusieurs reprises, pour répondre aux besoins réels des habitants. Et contre les esprits chagrins, faut-il continuer à rappeler que le service public des Urgences y sera bien logé et prendra le relai du cabinet médical de soins urgents installé rue d’Estienne d’Orves ? Sur tous ces fronts, Juvisy doit se battre pour peser dans les arbitrages, éviter la marginalisation et garantir un service public à la hauteur. Avec Lamia et l’équipe municipale, nous ne lâchons rien ! Et c’est aussi grâce à vous – vos remarques, vos encouragements – que nous avançons. Les élus de la majorité municipale « Juvisy nous unit ! » L’art de gâcher une bonne idée La réouverture de l’Orge est une bonne idée. Accompagnée d’une renaturation des berges de la rivière, elle offrira dans un centre-ville très minéral un espace de loisirs et un ilot de fraicheur, les cours d’eau jouant un rôle de couloirs de rafraichissement et de ventilation dans un milieu densément urbanisé. Elle redonnera à l’eau toute sa place à Juvisy, ville riveraine de la Seine et de l’Orge, certes exposée au risque d’inondation mais également bénéficiaire de la présence de la nature aquatique en ville. Elle sera l’occasion de créer une continuité pour les piétons et les cyclistes, leur passage étant bloqué par la couverture du cours d’eau à Juvisy. Dès lors, quelle déception lors de la présentation-sur- prise de ce projet par la majorité municipale ! Le projet est présenté tout ficelé, sans concertation avec les habitants qui sont pourtant sources de propositions. Les images de synthèse présentées font apparaitre deux pis-aller qui deviennent une signature juvisienne : les arbres en pots et l’herbe en barquettes. Les leçons de l’échec du verdissement de la grande rue n’ont manifestement pas été tirées, les mêmes choix sont réitérés ici. L’Orge ne sera pas rouverte sur tout son linéaire, loin de là, puisqu’elle restera enterrée sous l’actuel parking Leclerc et que pour un autre tronçon elle sera simplement ventilée par des petites grilles : les futurs poissons promis ont intérêt à retenir leur souffle pour traverser notre ville ! Dans une autre partie, elle sera corsetée dans du béton, au pied des futurs immeubles qu’autorise le PLU. Le financement de travaux d’une telle ampleur reste très flou. Il ne serait pas légitime que le seul centre-ville, déjà bien pourvu en services et en parcs, absorbe tout le budget municipal des espaces verts, au détriment d’autres quartiers, comme celui de l’entre-voies ou de la Seine qui en manquent cruellement. Enfin, l’absence de coordination apparente entre les travaux du T7 et ceux de l’ouverture de l’Orge laisse présager le pire pour les Juvisiens pendant des mois du point de vue des nuisances et des circulations. Pourquoi ne pas avoir profité des travaux du T7 pour rouvrir plus largement la rivière ? Pourquoi un tel flou dans le financement de ce projet ? Pourquoi tant de béton au lieu de berges renaturées ? Pourquoi aucun dialogue avec la population ? Autant de questions sans réponses qui gâchent une bonne idée. Bernadette Avellano, Gabriel Brunier-Coulin, Sonia Kantiana, Alain Villemeur Lors du conseil du 13 mars, nous sera présentée une version modifiée du PLU (Plan Local d’Urbanisme). Les modifications demandées vont dans le sens d’une densification encore plus importante, notamment dans le secteur de la gare. Voici une ville de 2,24 km2 qui a très peu d’espaces verts : 6m2 /habitant pour 11m2 en moyenne dans les villes de notre communauté d’agglomération et ces nouvelles mesures vont réduire encore le pourcentage de pleine terre sur 3 secteurs de la ville, notamment dans le centre ville et l’entre- deux voies. Certes, dans ces quartiers, il est nécessaire de rénover un habitat souvent insalubre et peu sûr. Mais n’y a-t-il pas là une opportunité bienvenue pour penser un plan d’ensemble avec mobilités douces pour piétons, poussettes, fauteuils roulants, pistes cyclables… jardins d’enfants et espaces verts ? La réouverture de l’Orge décidée depuis des années ne compensera pas le manque évident d’espaces verts dans ces zones en réhabilitation… Cette course folle à la densification est même mise en cause par le commissaire enquêteur dans son rapport à la suite de l’enquête publique réalisée à l’automne 2024. Juvisy est une ville qui est passée, en très peu de temps, de 16 000 à presque 19 000 habitants, Et ceci sans mobilités douces, sans hôpital ni urgences, sans nouveaux équipements tels que des crèches, gymnases, autres équipements publics… On ne saurait donc trop conseiller aux Juvisiens de participer à la dernière enquête publique qui devrait avoir lieu du 26 avril au 12 juin à Juvisy (mais aussi en ligne) pour faire part de vos observations et de vos suggestions. Il en va de l’avenir de notre ville ! Mme Claire Lejeune, votre députée, reçoit dans sa permanence, au 22 rue Pasteur à Juvisy, sur rendez- vous. Mail: contact.clairelejeune@gmail.com Laurence Gauthier et André Plas Union populaire de Juvisy