Ensemble # 28 | Juvisy Mag | Février 2024

6 • Ensemble #28 • Février 2024 Sécurité Cœur de la doctrine de la sécurité du quotidien, le Groupe de partenariat opérationnel (GPO) permet de réunir les acteurs de terrain pour identifier et agir sur un problème spécifique de sécurité. Concrètement à Juvisy, la Police nationale travaille en étroite collaboration avec la Ville pour lutter contre la délinquance dans le secteur de la gare. Nous avons rencontré les commandants Pezet et Bouvet afin qu’ils nous en disent plus sur ce dispositif créé en 2019. Il est 16h ce mardi 16 janvier quand un équipage du commissariat de Juvisy procède à une série de contrôles rue Jean Argeliès, à la sortie de la gare. Cet endroit, les fonctionnaires de police le connaissent très bien, car « il fait l’objet d’un GPO» . Le Groupe de partenariat opérationnel permet de mettre autour de la table un ensemble de protagonistes locaux qui identifient une ou plusieurs probléma- tiques de délinquance à un endroit donné. « C’est un partage d’informations en vue de la mise en place de réponses ciblées avec des objectifs clairs », explique le com- mandant Bouvet. « Dans le cas du secteur compliqué de la sortie Seine de la gare, avec notamment les vendeurs de cigarettes et de stupéfiants, nous sommes présents chaque jour en nous assurant du concours de renforts ponctuels (police à cheval, gendarmes mobiles… NDLR). Concrète- ment, sans bien évidemment négliger le reste de nos missions, nous accentuons nos patrouilles et nos opérations dans les endroits identifiés comme sensibles. C’est aussi le cas du 53 rue Monttessuy où se re- groupent des individus alcoolisés. » Mais un GPO n’est pas qu’une augmentation ponc- tuelle des opérations de police. Pour que celui-ci apporte des solutions pérennes, il faut que chacun des acteurs agisse à son niveau. « La police ne peut pas à elle seule résoudre les problèmes de fond », précise le commandant Pezet. « Dans le cas de la rue Argeliès, nous avons préconisé la démoli- tion des deux maisons dégradées situées au 78 et au 80 qui servent de base arrière aux trafiquants. La Ville nous a entendus et a lancé la procédure de démolition . » Malgré ces opérations de proximité mil- limétrées et l’efficacité des GPO, ces derniers présentent un certain nombre de limites. Pour Madame le Maire qui préside chaque mois une cellule de veille avec la police nationale, la police municipale, les   LES MAISONS DES 78 ET 80 RUE JEAN ARGELIÈS BIENTÔT DÉMOLIES Rachetées par la Ville en 2023 à l’Établissement Public Territorial Grand-Orly Seine Bièvre qui en avait fait l’acquisition dans le cadre des travaux de la gare, les maisons situées au 78 et au 80 de la rue Argeliès seront démolies dans le courant de l’année. Repaires des trafiquants qui nuisent à la tranquillité du quartier et à l’image de la ville, ces deux bâtisses en ruine ne facilitent pas le travail des forces de l’ordre. « L’une des deux parcelles a pu être contaminée du temps où elle accueil- lait une activité industrielle et nous soupçonnons la présence d’amiante » indique Madame le Maire. « Ces problé- matiques nécessitent unmode opéra- toire de déconstruction spécifique, qui est plus long. » Lamia Bensarsa Reda Maire de Juvisy-sur-Orge

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