Ensemble # 21 | Juvisy Mag | Juin 2023

9 • Ensemble #21 • Juin 2023 / Associations / Sports La voie du sabre avec Claude Brunier-Coulin RUN FOR PLANET Le 11 juin, le Port aux Cerises de Draveil accueille la course Run for Planet. Cette course solidaire a pour but de sensibi- liser à différentes causes, notamment aux défis écologiques, sociaux et éthiques. Tous les fonds récoltés à cette occasion sont reversés à des associa- tions engagées, telles que la Ligue de Protection des Oiseaux, Médecins du Monde, etc. Infos et inscriptions : runforplanet.fr PÉNICHE ALTERNAT Durant l'été 2023, l'association Alternat se met à la disposition des acteurs du territoire de Juvisy (associations, éta- blissements scolaires, centres de loisirs, commerçants, entreprises, services publics) pour imaginer ensemble des activités en péniche sur la Seine: piques-niques, conférences-débats, séminaires, projection de documen- taires, croisières-découverte locale d'une heure, croisière muséale jusqu'à Paris, croisière-randonnée vers Corbeil-Essonnes et au delà, chantiers bénévoles, etc. + d'infos : 06 32 55 05 93 Que représente pour vous le Kendo et qu’est ce qui le différencie d’une autre pratique sportive ? Ce qui est marquant dans le kendo, c'est le lieu, les acteurs et les rapports entre eux. Le dojo est un espace de nature presque religieuse. On se dispose selon un ordre bien précis. J'aime beaucoup le rapport qu'instaure la discipline : le senseï (le maître) diffuse le savoir, les pratiquants exécutent ce qu'il montre, il n'y a pas de place pour donner un avis, une discussion sur ce qui est montré. La conséquence en est que c'est l’assiduité qui permet de progresser. La grande différence est la hiérarchie, comme mode d'organisation des participants. Chacun se définit comme « élève de… », donc se situe par rapport à celui dont il hérite l'enseignement. Par cette formule chacun se déclarera « élève de tel ou tel senseï ». Pouvez-vous nous en dire davantage sur votre parcours de Kenshi (pratiquant) ? Pendant 25 ans j'étais à Okada Dojo à Vincennes avecpour senseï BernardDurand, lui-même élève du grand-père de Morimasa Okada (de grands noms du kendo). Moi-même, à cause de la filiation « Oka- da-Durand », je me réclame de l’enseigne- ment de Morimasa Okada que j’ai suivi dans une vingtaine de stages annuels. Pendant cette période, j’ai appris les postures et la gestuelle de façon rigoureuse. Depuis 12 ans, je suis au SMK (Saint Mandéenne de Kendo). J’approfondis les techniques de base, j’y apprends le combat, l’attitude, les techniques pour exécuter ippon. Quel est le secret de votre longévité dans la pratique du kendo ? Je pratique le kendo deux fois par semaine de façon régulière, ce qui demande surtout de ne jamais déroger aux deux entraîne- ments hebdomadaires. En plus de ceci, j’ai commencé l’escrime il y a une dizaine d’années. Je fais le maximum de stages, en particulier un ou deux stages l’été. Quelle est votre place au sein du dojo ? Depuis 38 ans de kendo, j’ai toujours occupé la fonction du Sempaï (le plus ancien). Avec mon dernier grade obtenu, je suis aussi le plus haut gradé du dojo. Début décembre 2022 au cours d’un stage international à Paris, le Juvisien Claude Brunier-Coulin a passé avec succès l’examen du 4 e dan de kendo (un des huit grades de cette discipline pratiquée autrefois par les samouraïs) à l’âge de 74 ans. Une occasion rêvée pour s’entretenir avec lui. © Studio Martinet