Ensemble # 12 | Juvisy Mag | Septembre 2022

5 • Ensemble #12 • Septembre 2022 Les questions liées à l’urbanisme peuvent susciter des incompréhensions. Pouvez-vous nous rappeler quelles sont les obligations de la Ville en la matière ? Lamia Bensarsa Reda : Il est parfai- tement normal que ces questions, par ailleurs passionnantes, interrogent. Ce qui l’est moins, c’est qu’elles fassent l’objet d’un argumentaire politique mal- veillant. En matière d’urbanisme, la Ville doit simplement respecter la loi ! Elle doit répondre aux exigences de construc- tions édictées par les gouvernements successifs et des lois écologiques visant à densifier les abords des gares pour limiter l’étalement sur les zones péri-urbaines, limiter les emprises pour éviter d’imper- méabiliser les sols ainsi que l’usage de la voiture en ville. Mais elle doit aussi fixer des limites,cariln’estpasquestiondeconstruire tous azimuts. Juvisy est une petite ville qui doit conjuguer l’attractivité induite du fait de la présence sur son territoire d’une des plus grandes gares d’Île-de-France, avec la préservation de son identité historique et de ses espaces verts. Que répondez-vous à ceux qui disent que Juvisy a changé de visage ces dernières années ? Qu’en est-il des maisons en meulières par exemple ? Lamia Bensarsa Reda : Je réponds que oui, à l’instar de l’ensemble des villes franciliennes, le visage de Juvisy a changé. Pour autant, il faut dire les choses telles qu’elles sont… J’entends ici ou là que les meulières de la rue d’Estienne d’Orves ont été détruites ; c’est vrai, mais ce n’est pas cette majorité municipale qui a décidé de leur sort. Les décisions ont été prises lors de la révision du PLU (Plan Local d'Urbanisme) de 2006 qui a projeté l’arrivée du tram T7, lequel nécessitait un élargissement de la rue. En 2016, la majorité a essayé de s’opposer à la vente des meulières situées à gauche de la rue quand on se dirige vers la gare, mais les propriétaires ont attaqué cette décision pour pouvoir vendre leurs maisons aux promoteurs à prix d’or. Le 7 décembre dernier, nous avons présenté les axes de travail qui ont présidé à notre réflexion pour l’élaboration du PLUI (Plan Local d'Urbanisme Intercommunal). La vidéo est sur notre page Youtube. Chacun pourra voir que nous avons sanctuarisé le pavillonnaire, protégé les meulières subsistantes et assumé la requalification du quartier de l’Entre deux voies. Peut-on dire que votre politique de l’urbanisme s’inscrit dans le futur ? Lamia Bensarsa Reda : Avec Bénédicte Huriez, mon adjointe chargée de la Ville durable et de l'urbanisme, lorsque nous avons travaillé sur la modification du PLUI, nos prérequis étaient simples : comment projeter Juvisy dans l’avenir en tenant compte notamment du changement climatique? Dans ce domaine, il y a les «diseux », ceux qui parlent, qui jugent, qui jettent des anathèmes et se répandent sur les réseaux sociaux, et puis il y a les « faiseux », qui comme nous se gardent bien de tout dogmatisme. Pour nous, l’urbanisme est un levier pour améliorer la vie des gens et projeter la Ville dans le futur. Cela, nous l’assumons pleinement. Je sais aussi que de très nombreux habitants nous soutiennent. Le 21 juillet dernier, lors de l’inauguration de Cap Lumière, j’étais heureuse de voir que ce projet avait suscité l’intérêt de familles juvisiennes qui s’y sont installées. 3 questions à Madame le Maire Les modifications du PLU de la municipalité s’articulent autour de 7 axes de travail : ▶ Renforcer la place du végétal dans la ville (sanctuarisation des parcs...). ▶ Conforter la trame verte (augmenter le taux de pleine terre...). ▶ Protéger les quartiers pavillonnaires. ▶ Aérer et apaiser (architectures harmonieuses, sans grands ensembles en barre...). ▶ Les abords de l’avenue de la Cour de France. ▶ Faciliter l’évolution sur les secteurs proches de la gare (quartier de l’Entre deux voies..) ▶ Améliorer les modes de déplacement (notamment en liaisons douces...).

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