Ensemble # 7 | Juvisy Mag | Mars 2022

27 • Ensemble #7 • Mars 2022 Le collectif « Juvisy, relevons le défi citoyen ! » Groupe Juvisy nous unit ! (Majorité municipale) Le groupe Juvisy Écologique et Solidaire Panique chez les investisseurs ! Depuis le début de l’année, le cours d’Orpea a plongé de 60%, celui de Korian de 30%, touchés de plein fouet par la sortie du livre-enquête Les Fossoyeurs de Victor Castanet, dénonçant les « maltraitances » dans certaines maisons de retraite à but lucratif. Ils prédisent un « scénario très noir », qui verrait « la rentabilité du secteur baisser au cours des prochaines années en raison d’une « hausse des coûts marginaux » ( Le Figaro du 27/1/22). En clair, la « hausse des coûts marginaux », ce sont des personnels en plus, mieux formés et payés correctement, des biscottes à volonté au petit déjeuner, une vraie toilette qui ne soit pas minutée etc. Evidemment, cela rognerait d’autant les profits de ces « poids lourds de l’économie française » et le montant des dividendes distribués aux actionnaires. On parle de dérives, d’erreurs humaines là où c’est un système d’exploitation de la vieillesse et de la misère humaine qui s’est mis en place depuis 2003, date à laquelle l’Etat a ouvert ce secteur au privé. Ca a même un nom : la Silver economy, l’or gris. Et qu’on ne nous dise pas que les financements manquent ! Quand on sait que le coût des tests Covid serait de 1,6 milliard pour le seul mois de janvier 2022, soit l’équivalent de 19 hôpitaux de 40 000m2, on reste rêveur quant aux choix de nos dirigeants… Les familles croient qu’en payant plus, elles auront un service de qualité. Mais malgré des prix plus élevés, les Ehpad privés à but lucratif ont en général, un ratio salariés-résidents plus faible que celui des établissements publics (Le Figaro). Cherchez l’erreur ! La course au profit supplante toute considération humaine au point d’être systématisée par un algorithme. Le grand âge sert de prétexte à la marchandisation de nos corps…car nous serons tous concernés, inéluctablement. Et c’est à ce même groupe : Korian, leader français et européen du secteur de la dépendance que l’ ARS (Agence Régionale de Santé) de l’Essonne a vendu notre hôpital après l’avoir dépecé, projet soutenu par la maire de Juvisy et sa majorité municipale! Quand comprendra-t-on que l’on juge une société à la façon dont elle traite ses aînés, qu’il s ‘agit là d’une question éthique voire philosophique ? Décidément, l’horizon s’obscurcit, d’un brun inquiétant, comme nos trottoirs, les abords de la gare et nos lieux de promenades, trop souvent salis par nos amis les chiens, à l’image de débats ambiants dont les thématiques s’apparentent à la boue de nos caniveaux. Laurence Gauthier et André Plas Merci à ceux qui ont commencé 2022 au front de la crise covid ! Les premières semaines de l’année 2022 n’ont pas laissé de répit à ceux qui depuis bientôt 2 ans se mobilisent pour faire face à la crise sanitaire. Entre l’instaura- tion houleuse du passe vaccinal, l’accélération de la vaccination des enfants et les protocoles contraignants, incompréhension et fatigue se sont installées dans les familles. Au nom de la commune, nous voulons ici remercier les personnesenpremièrelignemaisaussicellesdel’ombre qui nous ont aidé à franchir ce nouvel épisode de crise, en pleine cohabitation des variants Delta et Omicron. Derrière chaque centre de vaccination, derrière chaque barnum de test, derrière chaque protocole dans les écoles ou les crèches, il y a des femmes et des hommes chargés d’assurer l’intendance et qui eux aussi guettent le bout du tunnel avec impatience. La municipalité de Juvisy a pris une nouvelle fois ses responsabilités pour participer à l’amélioration de la couverture vaccinale, très bonne depuis le début dans notre ville, et la sécurisation de nos établissements publics. Malgré tout, nous savons la difficulté et la dé- sorganisation qui ont régné à l’école, obligeant par exemple les parents à tester les enfants quasi-quoti- diennement, mais aussi à s’inquiéter de l’absence très souvent non-remplacée d’un enseignant malade. Nous tenions à adresser ce message pour dire notre re- connaissance à tous ceux qui, dans les services publics comme dans les entreprises, se dévouent pour assurer notre protection. Juvisy toujours très bien classée dans les villes où il fait bon vivre! Dans son édition du 30 janvier dernier, le Journal du Dimanche (JDD) dévoilait son grand classement des villes et villages de France. Juvisy est une nouvelle fois classée 5 ème dans la catégorie des villes de 10.000 à 20.000 habitants. Nous sommes même classés à la 129 ème place sur 35.000 communes en France ! Si l’attractivité de notre ville repose surtout sur sa proximité avec Paris, sont aussi mis en valeur nos dispositifs de sécurité publique, nos nombreux services publics et nos commerces essentiels qui résistent malgré les crises. Ce bon classement n’est pas une fin en soi, car nous pouvons encore faire mieux. Nous l’ac- cueillons comme un encouragement à poursuivre notre action, pour améliorer toujours plus notre cadre de vie et conserver le plaisir de vivre à Juvisy ! Les élus de la majorité municipale « Juvisy nous unit ! » Une ville apaisée avec de nouvelles limitations de vitesse contrôlées. Juvisy cumule une très forte circulation automobile et un réseau de voies de circulation très étroites. La limitation de la vitesse reste encore trop souvent à 50 km/h. C’est incompatible avec la vie locale, que ce soit en termes de sécurité, de bruit ou d’émissions de polluants. De plus en plus de communes sont passées à la généralisation d’une limitation à 30km/h : 262 communes en 2021, 12% de la population française couverte. Cette mesure fait la preuve de son efficacité. Lors d’un choc avec un piéton ou un cycliste à 50 km/h le risque de décès est multiplié par 9 par rapport à un choc à 30 km/h. La modération de la vitesse sur une zone étendue facilite la circulation des cyclistes sur la chaussée : dès 30 km/h, et sous certaines conditions, véhicules motorisés et vélos peuvent cohabiter sur un même espace en toute sécurité. La ville 30 est un instrument essentiel pour un report vers des modes moins polluants. Le problème de la pollution automobile doit être traité à la base en limitant le trafic et en favorisant les autres mobilités. Il faut ainsi généraliser la limite à 30 km/h pour toutes les rues, à l’exception de certains axes à 50 (ex : la nationale 7). La ville 20, c’est le développement de certaines zones de rencontre à priorité piétons, limitées à 20 km/h. C’est déjà fait rue de Draveil, il faut poursuivre, par exemple, avec la place Leclerc, la place du marché, les sorties d’école débouchant sur des voies publiques, en particulier à Jean Jaurès. Cette évolution devrait faire l’objet d’une vraie concertation avec les habitants pour déterminer les zonages et les aménagements nécessaires. Évidemment, cette mesure doit être accompagnée des moyens de contrôle. Les villes qui le veulent mobilisent leur police municipale sur cette mission en les dotant des outils nécessaires et en planifiant régulièrement des présences dissuasives. Enfant, parent avec poussette, senior, accidenté de la vie, personne à mobilité réduite, cycliste, roller, piéton, chacun a droit à la ville ! Réponse à une fausse accusation : dans la tribune de janvier, la majorité municipale nous accuse d’avoir préconisé la construction de logements sur la zone d’aménagement autour de l’Hôpital. Sans fondement, ni preuve ! Jusqu’à présent, nous étions accusés de refuser toute nouvelle construction. C’en est risible… Bernadette Avellano, Gabriel Brunier-Coulin, Jean- Michel Costes, Alain Villemeur Tribunes

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