Ensemble # 6 | Juvisy Mag | Février 2022

27 • Ensemble #6 • Février 2022 Le collectif « Juvisy, relevons le défi citoyen ! » Groupe Juvisy nous unit ! (Majorité municipale) Le groupe Juvisy Écologique et Solidaire Halte à la régression sociale ! La loi du 6 août 2019 pour la Transformation de la Fonction publique impose aux collectivités locales d’augmenter le temps de travail des fonctionnaires territoriaux à 1607 heures par an au plus tard le 1er janvier 2022 ; et ce, sans compensation salariale ! Cette remise en cause d’horaires dérogatoires négociés en 2001 lors du passage aux 35 heures équivaut à une véritable régression sociale, raison pour laquelle notre collectif a voté contre lors du dernier conseil municipal. L’objectif du gouvernement est de récupérer des postes en équivalent temps plein et de limiter les embauches de personnels . Cette vision purement comptable ne prend pas en compte la disponibilité exigée de ces personnels en cas de crise : pandémie, événements exceptionnels comme les crues par exemple ou encore périodes électorales où on leur demande de sacrifier leur temps de repos. Elle véhicule aussi le soupçon de paresse, de manque de productivité que l’on fait peser sur les fonctionnaires en général et légitime ainsi une surenchère électorale : c’est à qui supprimera le maximumde fonctionnaires tant on a intégré l’idée que ces gens-là sont finalement bien peu utiles à la société. Ils ne sont pas « productifs » ! Or si la crise que nous vivons a eu un aspect salutaire, c’est de faire prendre conscience de l’importance vitale de ces personnels, fonctionnaires et salariés, ceux que certains désignent, avec mépris, comme « les derniers de cordée ». Ce sont eux qui font vivre les services publics. Sans eux, plus de services et d’équipements municipaux, plus d’hôpitaux, plus de crèches ni d’écoles en état de marche, plus de transports ! S’ils ne « produisent » pas de valeur marchande, ils génèrent de l’humain ; ils participent à l’allongement de l’espérance de vie, à l’élévation du niveau d’éducation des futurs citoyens, au bien-être général, toutes choses que l’on peut raisonnablement attendre d’une société développée comme la nôtre et qui constituent les conditions d’une véritable démocratie. Il ne suffit pas de les applaudir ou de les remercier. La reconnaissance de ces métiers passe par une véritable revalorisation salariale. Le reste n’est que posture. On aimerait que cette crise permette de poser les termes d’un véritable partage du travail, de revoir la hiérarchie des salaires en fonction de ce que chaque métier apporte à la société, pas seulement en termes marchands mais en termes de services rendus à la collectivité ! « Les Services publics, c’est ce qui reste quand on n’a plus rien ! » Laurence Gauthier et André Plas Hôpital : sauvé grâce à une bonne stratégie ! A l’issue du quinquennat présidentiel qui s’achève, la grave crise des gilets jaunes puis l’interminable épidémie de Covid-19 ont montré, chacune à leur manière, les failles de notre système de santé et de notre offre de soins. Depuis plusieurs années, la ville de Juvisy et ses habitants sont mobilisés pour lutter contre la désertification médicale et défendre notre hôpital de proximité. Les moyens promis par le « Ségur de la Santé », réaction budgétaire massive de l’État à hauteur de 9 milliards d’Euros, viennent rattraper le retard accumulé en matière d’investissements pour nos bâtiments de soin. Pour l’hôpital de Juvisy, c’est plus de 6 millions d’Euros qui ont été débloqués pour venir assurer le maintien du service des Urgences et restructurer le site autour d’une « Cité de Santé » qui fera intervenir différentes compétences, publiques comme privées. Ce meilleur avenir promis à l’hôpital de Juvisy était loin d’être assuré. Il y a quelques années, les mauvais choix de gestion de la structure hospitalière l’avaient grevé d’un endettement toxique. Nous avions alors obtenu la mise sous perfusion de l’hôpital grâce au rachat des dettes, en contrepartie de réformes de structure grâce au rapprochement des directions administratives et médicales avec l’hôpital de Longjumeau. Après avoir failli fermer en 2014, il était ensuite promis à la disparition définitive en 2018 suite à la décision des gouvernements Hollande/Macron de supprimer les hôpitaux de proximité pour construire un hôpital géant sur le plateau de Saclay. Pire, l’État voulait vendre les terrains de l’hôpital de Juvisy aux promoteurs pour gagner de l’argent et l’investir ailleurs. La municipalité a tenu bon, en interdisant tout projet d’urbanisme dans la zone de l’hôpital de Juvisy grâce à un « périmètre d’attente » voté dans le cadre du Plan Local d’Urbanisme. Ce « PAPAG » (Périmètre d’Attente d’un Projet d’Aménagement Global) avait un objectif très simple : mener un bras de fer au Gouvernement et aux autorités de santé pour éviter la disparition de l’hôpital. Ce temps gagné nous a permis d’obtenir la réhabilitation prochaine du site de l’hôpital autour d’une nouvelle cité de santé. L’opposition municipale s’est toujours prononcée contrecettestratégie.Lagauchevoulaitmêmeallerplus vite pour lever ce périmètre d’attente ! Si nous avions laissé une possibilité de construire des logements sur cette zone, l’État s’y serait engouffré pour loger plus plutôt que pour soigner mieux. Heureusement que les Juvisiens n’ont pas fait confiance ces dernières années à M. Villemeur et consorts : il ne nous resterait que nos yeux pour pleurer ! Les élus de la majorité municipale « Juvisy nous unit ! » Nos meilleurs vœux 2022, également pour la démocratie locale La belle tradition des vœux souligne notre attention aux autres citoyens, ce qui est nécessaire face à une situation sanitaire toujours dangereuse et incertaine. Aussi nous souhaitons à tous, très sincèrement, tous nos vœux de santé, de joie et de réussite. Après une mise en sommeil en 2021 de la démocratie locale, nous saluons le retour du débat politique sur l’avenir de notre Ville. Plus particulièrement, nous formulons deux souhaits de débat, l’un de court terme, et l’autre de plus long terme. La situation sanitaire dans les écoles primaires est préoccupante et la municipalité n’a toujours pas installé des capteurs de CO2 et des purificateurs d’air pour faciliter l’aération des classes et des crèches. Pourtant, un engagement ferme avait été pris par la Maire lors du conseil municipal du 30 septembre, suite à une question de notre groupe. Il n’est pas trop tard pour installer ces dispositifs, peu couteux pour les capteurs. Le deuxième vœu concerne notre cadre de vie et l’urbanisme à venir de notre Ville. La municipalité lance une modification du Plan Local d’Urbanisme (PLU) adopté en 2016. Nous regrettons que le PLU ne fasse pas l’objet d’une révision plus ambitieuse compte tenu de l’augmentation de la population, de l’insuffisance des services publics et de la nécessaire lutte contre le changement climatique. Les principales options retenues ayant été présentées le 7 décembre dernier, nous constatons avec satisfaction l’affichage d’un changement de cap après des années de bétonisation non contrôlée, avec la volonté d’accroître les surfaces végétalisées, de préserver les petits parcs et squares et de protéger les espaces pavillonnaires, ce que nous avions préconisé lors de la dernière campagne électorale. Nous restons vigilants et exigeants sur le quartier Pasteur-Hoche et la zone de l‘hôpital. Ces zones auraient dû faire l’objet d’un projet d’aménagement dans les 5 dernières années et rien n’a été fait. Un temps précieux a été perdu et il nous faut dorénavant décider de leur avenir en quelques mois ! Juvisy étant déjà la ville la plus dense de l’Essonne, la densification envisagée doit rester raisonnable et cohérente avec l’offre de services publics. Notre vœu est que les habitants soient davantage associés à ces projets qui impactent fortement l’avenir de notre ville et qu’ils se prononcent sur ce projet, notamment entre avril et septembre avec l’enquête publique annoncée. Bernadette Avellano, Gabriel Brunier-Coulin, Jean- Michel Costes, Alain Villemeur Tribunes

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