Ensemble # 4 | Juvisy Mag | Décembre 2021

27 • Ensemble #4 • Décembre 2021 Le collectif « Juvisy, relevons le défi citoyen ! » Groupe Juvisy nous unit ! (Majorité municipale) Le groupe Juvisy Écologique et Solidaire Conformément à nos engagements programma- tiques, nous donnons la parole, ce mois-ci, au collectif « Un pont pour tous » qui défend la place du vélo sur notre territoire avec les enjeux écolo- giques que l’on connaît. Depuis le début de l’été 2021, la ville de Juvisy met en œuvre son « Plan vélo » ! Malheureusement, les réali- sations ne sont pas de nature à rassurer les usagers, réguliers ou occasionnels. Il ne s’agit pas de regretter des avancées trop lentes ! Non, il s’agit d’alerter sur la direction qui est prise. 1°- La conception des aménagements se fait sans concertation des usagers (qui ne sont pas seulement les riverains !), détenteurs d’une expérience précieuse du territoire et de leur pratique. 2°- Les aménagements proposés sont, par conséquent, loin d’être optimaux. Certains sont même dangereux. 3° Des mesures simples, efficaces et à bas coût ne sont pas prises, comme des marquages au sol ou verticaux pour autoriser certains contre-sens ou passages aux feux en respectant les priorités… Un cas d’école : le Pont de la première Armée, qui relie Juvisy à Draveil. Notre collectif propose une solution peu chère et efficace pour rendre confortable la tra- versée de la Seine dans les deux sens : passer de 4 à 3 voies motorisées et distribuer les 3 mètres gagnés en 2 bandes cyclables, une dans chaque sens de circulation. Depuis l’automne 2018, nous demandons une expéri- mentation aux élu·e·s de Draveil et de Juvisy : la ferme- ture d’une voie dans le sens Juvisy > Draveil pendant 2 semaines, pour estimer les répercussions sur le trafic (que nous prévoyons quasi nulles) et évaluer ainsi la pertinence de notre proposition. Mais les majorités dé- partementales et municipales ont un autre projet : deux encorbellements. Coût : plus de 10 millions d’euros ! Là encore, pas de concertation et des perspectives en contradiction avec les besoins réels, avec le cahier des charges du « réseau express régional vélo » (le RER V) qui doit structurer la région et enfin avec les enjeux climatiques qui appellent une action urgente et la plus sobre possible… La ville de Juvisy a presque tout à faire pour les mobili- tés actives. C’est une bonne nouvelle : elle peut encore devenir exemplaire ! Travaillons ensemble pour y par- venir ! Le Collectif « Un pont pour tous » Contacts : unpontpourtous@gmail.com Fb et Twitter : @unpontpourtous Nous souhaitons à tous les Juvisien-ne-s d’excellentes fêtes de fin d’année et une bonne année 2022 ! Urbanisme : pas de trêve des confiseurs pour le bal des démagogues ! Faudra-t-il continuer de construire à Juvisy ? Pour trouver une réponse équilibrée et argumentée à cette question sensible, nous avons bien compris qu’il ne fallait plus compter sur nos oppositions de gauche. Ces gauches (socialiste, écologiste, communiste, insoumise) qui ont défiguré des villes entières en Île- de-France depuis des décennies avec leurs politiques d’entassement des populations, leurs tours HLM, leur obligation de construire des logements sociaux, ne sont plus au rendez-vous pour faire face à la crise du logement vécue par les classes moyennes. La vérité, c’est que la municipalité a tenu ses promesses. Dès 2014, nous promettions de « permettre à plus de familles de se loger près de Paris » et de « répondre à l’offre de logements intermédiaires pour les familles trop riches pour accéder au logement social mais pas assez aisées pour devenir propriétaires ». C’est ce programme qui a recueilli l’assentiment d’une très large majorité de Juvisiens. Pour maintenir des prix de l’immobilier raisonnables et ne pas paupériser la ville par la dégradation des vieux bâtiments, il faut donc bien continuer à construire. Mais nous ne construirons jamais n’importe où et n’importe comment. Nous l’avons prouvé ces dernières années : la ville fixe les règles, les promoteurs obtempèrent ! La préservation de l’immense majorité des maisons de Juvisy en est la preuve. La construction de logements de qualité, avec des belles architectures, est une réussite. Le succès commercial de ces appartements (souvent achetés par les Juvisiens eux- mêmes !) le démontre. Nous ne sommes ni dans le double-discours, ni dans l’hypocrisie. Mais nous faisons face à des démagogues, pour ne pas dire au bal des faux-culs ! Voyez plutôt : - La gauche qui au plan national a tout fait pour bétonner les villes de logements sociaux en instaurant le seuil obligatoire de 25% et en assommant d’amendes les maires qui le refusaient. Et qui à l’échelle locale demande encore plus de logements par la voix du Président communiste de notre intercommunalité Grand-Orly Seine Bièvre. Cette même gauche locale qui a voulu le tramway, principal responsable de la densification de la RN7 ! - Le gouvernement Macron dont la ministre du logement Mme Wargon a déclaré récemment que « le modèle du pavillon avec jardin est une impasse écologique », invitant les Français à venir s’entasser dans les métropoles, dans la droite ligne de la politique du logement à l’échelle nationale depuis plusieurs années. Avec la majorité municipale, nous affrontons ces difficultés. Nous voulons les maisons et les appartements, les jardins et les parcs publics. Nous n’opposons pas les Juvisiens entre eux, qu’ils soient « historiques » ou récemment installés. Nous voulons une ville unie. Les prochains mois seront consacrés à un débat de fond sur les questions d’urbanisme : les oppositions devront montrer qu’elles savent proposer mieux que leur charabia et leurs mensonges habituels. Les élus de la majorité municipale « Juvisy nous unit ! » Maternelle Jean Jaurès : le trop-plein… et ses leçons ! Pour la dernière rentrée scolaire en septembre 2021, il a fallu créer une 9ème classe à la maternelle Jean Jaurès sur le plateau, compte tenu des effectifs supplémentaires issus du périmètre scolaire (Plateau, RN7 et côteau). Cette création n’avait pas été anticipée et s’est donc faite dans la précipitation. Ce surcroît d’enfants était en effet prévisible, compte tenu des nouvelles constructions qui affectent ces zones et des nouvelles directives de l’Education Nationale comme celle de fixer à 25 le nombre maximum en grande section. S’il faut saluer la création d’une classe supplémentaire, les solutions retenues, toujours provisoires, sont préoccupantes. Jugeons-en ! Il y a quelques années, un bâtiment préfabriqué a été installé dans la cour de l’école maternelle pour les activités périscolaires, suite à la fermeture du centre de loisirs en centre-ville. Déjà moins d’espace pour la cour et du provisoire qui dure... Qu’à cela ne tienne ! Dans l’urgence, la 9ème classe est installée dans ce même préfabriqué depuis la rentrée et les enfants du périscolaire ont « émigré » dans des salles de classe du bâtiment primaire du groupe scolaire. Pour la prochaine rentrée 2022, le projet annoncé serait de transférer 2 classes de maternelle dans le bâtiment 3 du primaire pour libérer l’espace du périscolaire… la concertation commence mais faire cohabiter des enfants de maternelle et des enfants de primaire semble un défi aux enseignants et une aberration aux parents… Il se confirme une fois de plus que cette municipalité attend d’être confrontée aux problèmes pour réagir alors que les constructions se multiplient et que de nouveaux Juvisiens viennent s’installer avec des enfants. Tout ceci était prévisible depuis l’élaboration du PLU de 2016 et la porte ouverte aux promoteurs sans réflexion sur les équipements publics. D’urgence, il faut penser sur le plus long terme. Or, à côté du groupe scolaire, des terrains et des bâtiments appartenant à la ville sont à l’abandon, comme le «  terrain d’évolution », l’ancien bâtiment de logements des enseignants vide depuis plusieurs années, sans parler encore de la Chapelle Saint-Dominique fermée depuis plusieurs années. Serait-ce trop demandé à cette municipalité d’élaborer un vrai projet d’aménagement pour ces zones à l’abandon en affichant une priorité, celle de la qualité de vie de nos enfants. Cette responsabilité entière de la commune requiert l’anticipation des problèmes au travers d’un dialogue avec la communauté éducative et leur résolution en associant les citoyens. Bernadette Avellano, Gabriel Brunier-Coulin, Jean- Michel Costes, Alain Villemeur Tribunes

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