Ensemble # 2 | Juvisy Mag | Octobre 2021

27 • Ensemble # 2 • octobre 2021 Le collectif « Juvisy, relevons le défi citoyen ! » Groupe Juvisy nous unit ! (Majorité municipale) Le groupe Juvisy Écologique et Solidaire Cette période de pandémie s’avère dévastatrice pour beaucoup : chômage partiel de 10 millions de salariés, difficultés des petits entrepreneurs, perte d’emploi, surcroît de mortalité… mais aussi source d’enrichissement indécent pour d’autres. Les dirigeants du CAC 40 pourraient chacun toucher 5,3 millions d’euros en moyenne en 2021, soit 500 000 euros de plus qu’en 2019. La hausse de la bourse, les aides publiques qui ont continué à ruisseler sur le secteur privé, ont favorisé le reversement de très confortables dividendes, contribuant ainsi à l’augmentation de la fortune des actionnaires, alors même que ces entreprises continuaient à licencier des salariés. Cette crise a accentué encore davantage les inégalités en France, déjà championne en la matière ! A défaut d’imposer une réforme, si nécessaire, de la fiscalité à l’échelle du pays, il serait légitime d’envisager une contribution extraordinaire sur les bénéfices réalisés pendant cette période de crise sanitaire. A l’échelle de la commune, on sait que le quotient familial (QF) est un outil de redistribution sociale . Augmenter le nombre de tranches permettrait d’être plus équitable en répartissant la charge sur un éventail de revenus plus large. En cette période de calcul du QF pour toutes les familles utilisant le périscolaire ou fréquentant des structures municipales, les élus devraient ouvrir ce chantier permettant un calcul plus équitable de la participation en fonction des revenus. L’impôt sur le revenu, pas assez progressif, est déjà source d’injustice, sans compter « l’optimisation fiscale » à laquelle les plus nantis n’hésitent pas à recourir. La TVA, elle, est payée par tous et, proportionnellement, demeure l’impôt le plus injuste. Fidèles à nos valeurs de solidarité et d’équité sociale, nous continuerons à dénoncer la mesure de réduction du nombre de tranches du QF prise par l’équipe de R.Réda en 2016. En le faisant passer de 1 à 13 à 1 à 8 , elle favorise ainsi les plus hauts revenus ! Il est important, à un moment où l’ascenseur social reste en panne, que tout soit fait pour permettre au maximum de familles de pouvoir utiliser les services proposés par la commune : profiter de repas équilibrés à l’école, aller au centre de loisirs pendant l’année scolaire ou pendant les vacances, s’inscrire au conservatoire de musique, fréquenter l’école d’art Camille Lambert… Bonne rentrée à tous en espérant que la crise sanitaire n’empêchera pas le fonctionnement de tous les lieux d’épanouissement culturel et sportif ! Laurence Gauthier et André Plas La banlieue victime des décisions égoïstes de la Maire de Paris Depuis quelques années, Anne Hidalgo multiplie les décisions « parisiano-parisiennes » sans aucune concertation avec les villes qui entourent la capitale. Alors que le « Grand Paris » aurait dû gommer cette façon de travailler chacun dans son coin, la maire de Paris s’isole de plus en plus au détriment de ses voisins. Paris n’est plus fait que de saturation : saturation des circulations routières et saturation du marché du logement. Concernant les routes, Mme Hidalgo a confondu lutte contre la pollution et décisions démagogiques pour plaire à ses électeurs intra-muros. Ceux qui sont obligés d’aller à Paris avec un véhicule en sont les premières victimes. En plus des bouchons quotidiens et de l’abaissement de la vitesse à 30km/h (alors que la vitesse moyenne d’un automobiliste à Paris est déjà de 15 km/h…), la prochaine étape doit être la suppression d’une voie de circulation sur le périphérique. Autant les décisions à l’intérieur de la capitale vont dans le sens de l’histoire, autant le périphérique est un axe de contournement utile pour des millions de franciliens au quotidien. Le périphérique ne peut pas être autogéré par la ville de Paris. C’est pourquoi nous saluons l’initiative de la région Île-de-France et de sa présidente Valérie Pécresse d’organiser un référendum régional pour proposer la reprise en main du périphérique au niveau régional. Ainsi, chaque francilien sera associé à l’avenir du périphérique. Pour nous, cela impacte notamment les circulations entre le pôle d’Orly et Paris. Venons-en à la gestion du logement et de l’urbanisme à Paris. Il suffit de rencontrer les familles, à Juvisy et aux alentours, qui ont fui une capitale trop chère, trop sale, trop bruyante et bien peu accueillante pour leurs enfants.Malgré lacriseduCovidetune légèrebaissedes prix, se loger à Paris reste un luxe pour des avantages de moins en moins visibles. Les départements périphériques comme l’Essonne sont donc sommés de s’adapter à cette poussée démographique, en produisant des logements et des équipements publics en nombre. Pendant ce temps, la ville de Paris vote un « PLU bioclimatique », comprendre des règles d’urbanisme soi-disant écologiques qui permettent de s’exonérer de la production de logements sociaux et de construire des bâtiments en matériaux plus chers, pour des logements neufs toujours plus inaccessibles aux classes moyennes. Mme Hidalgo, nous ne sommes ni votre parking, ni votre dortoir. Le développement durable commence par un partage des décisions entre toutes les villes du Grand Paris ! Les élus de la majorité municipale « Juvisy nous unit ! » Contre le réchauffement, rafraîchir et verdir Juvisy Des feux de forêts monstrueux, des records de température lors des canicules, des inondations catastrophiques, cet été c’est le changement climatique sous nos yeux. Année après année, la météo parait plus détraquée. Il n’y a aucun doute sur le réchauffement constaté et l’accroissement des émissions de gaz à effet de serre (GES) dû à l’activité humaine, principalement à l’utilisation des combustibles fossiles (pétrole, charbon et gaz). Les pires prévisions du GIEC se trouvent confirmées et la situation s’est détériorée davantage qu’on ne l’estimait jusqu’ici, selon le dernier rapport paru le 9 août. Désormais le réchauffement planétaire moyen de 1,5°C, au-delà duquel le monde devient invivable dans de nombreux endroits, pourrait être atteint d’ici 2040 s’il n’y a pas de réduction rapide des émissions de GES. En une génération, les pics de chaleur deviendraient 4 fois plus fréquents ! A Juvisy et dans notre territoire, nous n’en sommes nullement à l’abri. N’oublions pas que notre territoire a battu en juillet 2019 le record de chaleur avec 42,8°C, unetempératureplusélevéequ’àParis!Juvisynevapas rester protégé comme par miracle de ce changement climatique. Inspirons-nous des nombreuses villes qui agissent ! Paris est en train de réviser son Plan Local d’Urbanisme (PLU) avec désormais comme fil directeur, la crise climatique. Le rafraichissement de la capitale est devenu un objectif majeur, la végétalisation un moyen essentiel. Notamment, il faut lutter contre les quartiers « ilots de chaleur urbains » où les températures en été pourraient être de 8 à 10°C supérieures ! Il convient alors de végétaliser ces quartiers où dominent le béton et l’asphalte, où les sols sont complétement minéralisé. N’est-ce pas le cas, par exemple du quartier Seine à Juvisy ? Rennes est aussi une ville qui révise son PLU et a décidé, entre autres, de planter 30 000 arbres d’ici 2026 pour atténuer les pics de chaleur et répondre à la demande de verdure des habitants. Comment ? En prolongeant les parcs existant grâce à de nombreux arbres qui formeront une sorte de canopée continue permettant de refroidir l’air. Nous demandons à la municipalité de sortir de l’indifférence du réchauffement pour engager avec les habitants des actions concrètes, comme la révision du PLU et l’élaboration d’un plan stratégique de rafraichissement et de verdissement de notre Ville. Bernadette Avellano, Jean-Michel Costes, Coline Rogue, Alain Villemeur Tribunes

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