Juvisy Mag | mai 2021

// 298 // Mai 2021 // Magazine d’informations municipales 23 TRIBUNES GROUPE JUVISY NOUS UNIT ! (MAJORITÉ MUNICIPALE) DES CRÈCHES AUX ÉCOLES, ON MANQUE DE PLACES ! Face à la pandémie de Covid19, la France a fait un choix de santé publique, en maintenant ses écoles ouvertes. En effet, la déscolarisation creuse les inégalités sociales, ce constat fait largement consensus. Si ce choix est juste, les moyens qu’on lui accorde ne sont pas à la hauteur, que ce soit au plan national (pas de plan d’urgence pour renforcer les moyens humains et matériels des écoles pour faire face aux contraintes de la crise sanitaire) ou local. Nous l’avons déjà dénoncé, le manque d’anticipation place notre ville en situation délicate pour accueillir tous ses enfants dans de bonnes conditions. Juvisy a connu une très forte croissance de sa population ces dernières années, qui va s’accentuer dans les années qui viennent en raison de toutes les livraisons attendues des nouvelles constructions autorisées par cette municipalité. La construction du seul groupe scolaire prévu en centre-ville pour la rentrée 2023 ne sera pas suffisante pour couvrir ces besoins. La rentrée 2021 se fera sous haute tension avec l’ouverture de classes dans des locaux déjà à la limite de leur capacité d’extension dans presque toutes nos écoles. La situation est particulièrement critique pour les maternelles (Jaurès, Dolto, Saint-Exupéry) qui cumulent également la difficulté récurrente d’ATSEM non remplacées. L’ambiance des conseils d’école se dégrade avec des parents qui se plaignent de ne pas avoir de réponse à leurs questions. Dans ce contexte préoccupant, la ville s’apprête à changer de prestataire pour la tenue des activités périscolaires et du centre de loisirs sur la base d’un projet éducatif de territoire élaboré en 2015, renouvelé en 2017 pour 3 ans, aujourd’hui obsolète. Ce projet qui manquait d’ambition, s’avère là aussi complètement dépassé au regard de l’explosion démographique et du bouleversement apporté par plus d’un an de crise liée à la pandémie de Covid19. Pour la petite enfance, le constat est similaire. La forte croissance du nombre de jeunes enfants n’a pas été accompagnée de projet d’extension de places en crèche : une large majorité des demandes d’inscription pour intégrer une des crèches municipales n’est pas satisfaite, des parents en sont réduits à chercher des places en dehors de Juvisy, voire jusqu’à Paris. La petite enfance et l’éducation devraient être une priorité de l’action municipale. Il est urgent d’agir ! Bernadette Avellano, Jean-Michel Costes, Coline Rogue, Alain Villemeur LE GROUPE JUVISY ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE VACCINATION : NOS SOIGNANTS VEULENT DES DOSES ! Depuis plusieurs semaines, les municipalités et les professionnels de santé s’activent pour proposer l’ouverture de centres de vaccinations ou l’extension de leurs horaires. De leur côté, les médecins et pharmaciens peuvent piquer dans leurs cabinets mais sont souvent isolés du système, si bien que des doses de vaccin se perdent chaque jour. Les centres de vaccination qui ont ouvert très tôt avec le soutien de l’Etat à Athis-Mons et Savigny- sur-Orge, puis plus récemment à Paray-Vieille- Poste, accueillent les Juvisiens orientés par notre centre communal d’action sociale (CCAS) ou qui prennent librement rendez-vous sur la plateforme en ligne Doctolib. Après un démarrage poussif, ces centres de vaccination sont aujourd’hui pleinement opérationnels mais encore freinés dans leur mission par… le manque de doses de vaccin ! Ainsi, à la mi-avril, les centres de vaccination ne fonctionnaient qu’à 50% de leurs capacités d’injection. Là où les médecins et le personnel infirmier étaient prêts à vacciner 1000 personnes par semaine, ils ne recevaient qu’entre 400 et 600 doses, le reste étant soit destiné à de plus grands centres de vaccination, soit dans les limbes des bons de commande de l’administration. C’est frustrant, quand on sait que l’accélération tant promise de la vaccination doit permettre le retour à une vie à peu près normale, ce qui n’exonère pas pour le moment du respect des gestes barrières et de la prudence en générale. La menace d’autres variants du virus laisse planer le doute quant à l’évolution de cette pandémie qui envahit nos esprits au jour le jour. L’État a donc d’abord laissé les élus locaux organiser des centres de vaccination et donner parfois de faux espoirs, en sachant pertinemment qu’il n’y aurait pas les stocks suffisants pour des injections à très grande échelle. Il a ensuite freiné les ouvertures de centres, c’est pourquoi Juvisy n’a pas toujours pas de lieu de vaccination public à l’hôpital et doit se contenter de la prise en charge de certains publics par les professionnels médicaux et paramédicaux (à l’Astra-zeneca et bientôt au Jansen). Espérons que les prochaines semaines permettent de clarifier davantage cette organisation, pur produit de notre bureaucratie à la française, et nous emmène vers un été plus doux et oublieux des jours moroses. Les élus de la majorité municipale « Juvisy nous unit ! » Cette nouvelle période de confinement voit la lassitude s’installer devant un scénario qui se répète. La circulation automobile, intense, prouve que l’activité économique se poursuit, exposant ceux qui n’ont pas le choix. De nombreux travailleurs courent, les uns en transports en commun où la promiscuité est de rigueur, les autres en voiture. Ces travailleur. euse.s essentiel.le.s, ces dernier.ère.s de cordée sont nombreux.euses dans nos banlieues… soignant.e.s, caissières, auxiliaires de vie, employé.e.s de la voirie, enseignant.e.s, assistant.e.s d’éducation, personnels communaux, animateurs du péri-scolaire, assistantes maternelles. Ce sont en majorité des femmes. Sans eux/elles, pas de vie économique possible ! A quand une revalorisation réelle de tous ces travailleur.euse.s de l’ombre sans lesquels rien ne fonctionne ? Le danger est de s’habituer à cette situation qui creuse les inégalités. Les écoles craquent, retour à l’école à la maison alors que cette situation aggrave les difficultés d’apprentissage et favorise les décrochages . Qu’a-t-on fait depuis un an ? L’Education nationale a entretenu le déni de réalité. C’est là que l’on attendrait des autorités locales qu’elles soutiennent les écoles en difficulté, qu’elles alertent sur la réalité que vivent les personnels sur le terrain. Localement, on ne peut toujours s’abriter derrière les autorités de tutelle ou le principe de précaution pour ne pas anticiper les problèmes. Sans réelle volonté politique, l’hôpital de Juvisy restera vide au lieu de permettre de soigner des patients Covid, le centre de vaccination-prévention en face de l’Eglise restera fermé alors qu’il vient d’être rénové. Et les Juvisiens continueront à chercher des centres de vaccinations hors de leur commune. Bravo à tous ceux qui, sur le terrain, prennent des risques! Bravo aux associations qui organisent la solidarité envers les plus précaires ! N’oublions pas aussi les collectifs qui se préoccupent de la « vie d’après », ceux qui s’intéressent aux circulations douces, essentiels, tant notre cadre de vie souffre de l’omni-présence de la voiture à Juvisy, qui met en danger piétons et cyclistes. Quand va-t-on expérimenter enfin des pistes cyclables fiables en lien avec le projet de RER V (réseau cyclable pour l’Ile-de- France)? Nous avons, au sein de notre collectif, mis au point un plan de circulation douce sur la ville de Juvisy. Réfléchissons-y ensemble afin de préparer un « monde d’après » plus respectueux de chacun et de la planète ! Laurence Gauthier et André Plas LE COLLECTIF « JUVISY, RELEVONS LE DÉFI CITOYEN !»

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