Ensemble | Juvisy Mag | Bilan mi-mandat

3 2020 - 2023 // À vos côtés gestion quotidienne de ce chantier pharaonique avec les petits moyens d’une mairie, car nous le devons aux habitants, aux commerçants, aux services publics installés à Juvisy. Vous parlez des petits moyens d’une mairie. Juvisy fait pourtant partie d’un environnement territorial plus large, notamment de l’intercommunalité. Quelle est votre place au milieu de ce fameux « millefeuilles institutionnel » ? Juvisy fait partie de l’Établissement Public Territorial (EPT) Grand-Orly Seine Bièvre, une intercommunalité démesurée et très éloignée de la réalité des habitants, alors que ses compétences couvrent une grande partie du quotidien des gens, qu’il s’agisse de la voirie, de la gestion des déchets, de l’assainissement, de l’éclairage public, de la culture ou encore des équipements sportifs mutualisés comme la piscine. Une petite ville comme la nôtre pèse assez peu parmi les 23 autres communes du Val-de-Marne et de l’Essonne. Mais avec mon Premier Adjoint, Sébastien Bénéteau, nous nous battons au sein du groupe d’opposition à la majorité de gauche pour défendre les intérêts des habitants, veiller à ce que les travaux demandés soient réalisés en évitant les dérapages financiers induits par une politique intercommunale dispendieuse. La Ville a aussi des partenaires institution- nels avec lesquels elle travaille au quotidien. Je pense à l’État et au Préfet, son représentant, qui nous apportent un soutien très important, je tiens à le souligner. Je pense aussi à la Région et au Département, qui nous aident, notamment financièrement. Enfin, je veux rappeler l’appui de notre député qui est un atout pour faire entendre la voix de Juvisy. On dit que le mandat de Maire est peut-être le plus beau. Que pensez-vous de cette formule ? Le Maire, c’est l’élu qui s’occupe de la vie des gens, de la naissance à la vieillesse ! Rien que pour cela, être Maire est un honneur. Je suis heureuse et fière d’être Maire, même s’il faut dire qu’il est de plus en plus difficile de l’être. Aujourd’hui, de nombreux édiles démissionnent ou ne souhaitent plus se représenter, c’est très inquiétant, car ils sont les premiers visages de notre République. D’une part, les maires sont dépossédés chaque jour un peu plus de leurs marges de manœuvres financières, alors que l’empilement des normes, la législation et les transferts de compétences de l’État alourdissent les missions municipales. D’autre part, il faut le dire, le climat de défiance, voire de violence, qui règne aujourd’hui, les coups de boutoirs donnés contre nos institutions ou la laïcité, positionnent les maires en première ligne. Mais il y a aussi de belles rencontres, des réussites, des remer- ciements. Ce sont des moments précieux pour les élus et pour les agents communaux qui s’engagent pour les autres et pour notre Ville. On entend régulièrement qu’il est plus difficile d’être maire aujourd’hui qu’avant? C’est en effet plus compliqué notamment à cause du contexte, de la crise de l’autorité et des ressources de plus en plus contraintes. Les réseaux sociaux aussi ont tendance à amplifier tout cela bien qu’ils ne montrent aucunement la réalité. J’ajoute que subir les attaques ad hominem de certains élus d’opposition ou d’autres qui aimeraient exister davantage n’est évidemment pas plaisant. Pour autant, rien ne me fera dévier des engagements que nous avons pris devant vous avec la liste « Juvisy nous unit », vous faire vivre dans une ville qui rassure et qui respire ! J’ajoute que faire partie des rares femmes maires à avoir accedé à la fonction à moins de 40 ans interpelle. Elle est souvent boudée parce qu’il n’est pas évident de tout concilier. Pour ma part, ce mandat aura aussi été marqué par la naissance de mes deux enfants. J’en profite ici pour remercier tous les élus, mes collaborateurs et tous les agents municipaux qui me permettent de répondre à toutes mes obligations. Être Maire ne se décrète pas, si c’est l’élu qui est le plus mis en avant, l’action municipale est un vrai travail d’équipe.

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