Juvisy Mag | mars 2021

// 296 // Mars 2021 // Magazine d’informations municipales 23 TRIBUNES GROUPE JUVISY NOUS UNIT ! (MAJORITÉ MUNICIPALE) NON À UN HÔPITAL PRIVÉ À JUVISY Notre hôpital public vendu au groupe privé Korian. Voilà l’annonce que nous réservait l’équipe municipale et l’Agence Régionale de Santé lors du conseil municipal extraordinaire du 21 janvier dernier. En pleine crise sanitaire, avec la complicité de la majorité municipale, l’Etat désinvestit dans notre santé en renonçant à un hôpital public de proximité et décide de vendre les terrains et les bâtiments à des intérêts privés. Seul sera maintenu un service public des urgences qui devra payer une redevance annuelle de 150 000 euros au groupe Korian, heureux bénéficiaire de la vente, qui lui aura les moyens d’investir pour la construction d’un hôpital gériatrique. C’est une bonne nouvelle pour les Juvisiens âgés qui ont une bonne mutuelle et les moyens de régler les dépassements d’honoraires, une très mauvaise nouvelle pour tous les autres ! La municipalité nous assure que ce projet va permettre d’éviter des opérations immobilières sur l’emplacement de l’hôpital. Pouvons-nous croire cette bonne intention ? Nous avons posé la question des garanties qui auraient été demandées à Korian afin qu’il ne puisse pas utiliser les parcelles de l’hôpital à d’autres fins, notamment immobilières. Nous n’avons pas eu de réponse. Comme nous l’avons toujours dit, la meilleure des garanties c’est de modifier le statut de ces parcelles dans le PLU. Elles sont actuellement classées en zone UCV1, c’est- à-dire permettant des constructions à forte densité, comme en sortie de gare. Notre nouvel hôpital public sera celui qui devrait être construit à Saclay. Pour les Juvisiens, cela veut dire environ 2 heures en transports en communs ou entre 45 min et plus d’une heure en voiture sur un réseau routier déjà saturé. Ce projet technocratique a été conçu sans concertation de la population, ni analyse de ses besoins, ni réelle étude d’impact sur les déplacements des patients. Ces conditions d’accès inacceptables ont amené l’Association des Usagers des Transports (FNAUT Ile-de-France) à demander le gel du projet dans le cadre de l’enquête d’utilité publique en cours relative à la construction de l’hôpital de Saclay. On nous ment, on ne nous consulte pas, on fragilise notre capacité à rester en bonne santé et on accroit les inégalités sociales. La municipalité doit s’opposer à la fausse solution qui lui est proposée et mieux faire valoir nos droits d’accès aux services publics de la santé. Bernadette Avellano, Jean-Michel Costes, Coline Rogue, Alain Villemeur LE GROUPE JUVISY ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE Face à la menace de l’Islam politique, la laïcité est un rempart non-négociable ! Le 4 février dernier, le Conseil municipal adoptait sa « Charte communale des valeurs de la République et de la laïcité » à la quasi-unanimité – le groupe « relevons le défi citoyen » proche de la France insoumise s’étant réparti en 2 abstentions et 1 vote contre. Comme notre maire Lamia Bensarsa Reda l’avait promis, la majorité municipale a proposé d’adopter un texte de 9 articles rappelant certains principes fondamentaux de notre vie commune : la neutralité des agents du service public, la liberté garantie à tous de croire ou de ne pas croire ou encore l’interdiction de se prévaloir de sa religion pour obtenir quelconque avantage ou aménagement du service public. L’objectif est clair : protéger notre ville de Juvisy de la menace du repli communautaire et ne transiger en aucune façon avec ceux qui voudraient imposer un mode de vie différent de celui des valeurs de la République. La menace est aujourd’hui clairement celle de la propagande de l’islamisme qui se veut être un contre-modèle à notre société. Cette menace entraîne le séparatisme politique et social des uns, pouvant aller jusqu’à la violence barbare des autres. Bien entendu, cette charte communale ne fait que réaffirmer des choses qui découlent de la Loi. Il ne s’agit pas de sur-interpréter localement la devise républicaine ou le principe de laïcité, mais peut-on ignorer encore longtemps ceux qui les ignorent ? L’assassinat du professeur d’Histoire-Géographie Samuel Paty en octobre 2020, le climat de menace permanent dénoncé par Didier Lemaire, professeur de Philosophie à Trappes (78), ne doivent pas nous faire oublier le rôle complice que peuvent jouer ceux qui n’acceptent pas la France et son message universaliste. Avec la loi « confortant les principes de la République », le gouvernement est récemment venu combler les failles de notre droit pour faciliter l’incrimination des personnes et des associations qui appellent directement ou indirectement au non-respect de nos valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. Ces nouvelles dispositions sont les bienvenues, notamment pour ne pas laisser les réseaux sociaux jeter en pâture le nom de responsables publics ou de fonctionnaires qui sont autant de cibles ambulantes pour les terroristes. Cette charte est, avec notre vigilance de tous les jours, une modeste contribution de notre Conseil municipal à l’immense travail de restauration de l’autorité de l’État et de la démocratie libre et apaisée que nous méritons. Nous l’afficherons dans nos lieux publics et nous demanderons à chacun d’entre vous d’en être les gardiens. Les élus de la majorité municipale « Juvisy nous unit ! » SOYONS AMBITIEUX POUR LES PETITS JUVISIENS ! L’ancien centre de loisirs va être détruit pour laisser place à un nouveau groupe scolaire. Le centre de loisirs de la ville de Juvisy n’a donc plus, aujourd’hui, de lieu dédié mais fonctionne, éparpillé sur différents lieux scolaires. Or, bien au-delà d’un simple mode de garde, les centres de loisirs ont vocation à être des lieux d’éveil et d’épanouissement pour les enfants qu’ils accueillent. Il est bénéfique pour les enfants de pouvoir sortir du contexte scolaire le mercredi ainsi que pendant les vacances. Ainsi, il n’y a pas de confusion entre moments d’apprentissage et moments ludiques, ni entre les exigences du monde scolaire et celles du monde de l’animation. Aurions-nous envie de prendre nos vacances sur notre lieu de travail ? C’est pourtant ce qui est proposé à Juvisy aux enfants. De plus, le fait d’être répartis dans les différentes écoles ne favorise pas la mixité sociale ni la rencontre avec les futurs camarades du collège. Il nous faut donc impérativement trouver un lieu fédérateur pour construire des locaux adaptés aux enfants et dédiés exclusivement à ces moments de découverte de la vie, de socialisation et d’apprentissage à travers d’autres activités que celles proposées par l’école. Lors du dernier conseil municipal, nous reprochions à la majorité un manque d’ambition dans les orientations du budget de la ville pour 2021. Voilà une belle ambition pour la mandature en cours, après la construction de la nouvelle école : la construction d’un nouveau centre de loisirs dédié aux petits Juvisiens ! Autre aspect du problème à reconsidérer : ce « centre de loisirs » est, depuis de nombreuses années, géré par délégation de service public (DSP). Ce sont des associations d’éducation populaire sans ancrage local qui ont la tâche de mettre en place la politique éducative et socio-éducative définie par la seule municipalité. Ne faudrait-il pas, à cette occasion, mener une réflexion sur le principe de cette délégation de service public par rapport à la qualité de l’accueil des enfants, en l’élargissant au temps périscolaire ? Faut-il revenir à un service public municipal ou recourir à une délégation ? Un projet pédagogique de cette ampleur devrait être élaboré en concertation avec les Juvisiens, les responsables en charge de l’animation du centre et la municipalité, explicitant les multiples aspects qui pourraient enrichir l’espace-temps périscolaire des enfants de la ville. Le Collectif « Juvisy, relevons le défi citoyen ! » LE COLLECTIF « JUVISY, RELEVONS LE DÉFI CITOYEN !»

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