Juvisy Mag | Octobre 2020

// 291 // Octobre 2020 / / Magazine d’informations municipales 6 DOSSIER JGP : En 2016, la majorité municipale révisait son Plan Local de l’Urbanisme (PLU) afin de mettre un terme à la densification urbaine massive et irraisonnée, en privilégiant les constructions aux abords de la gare et de la N7 afin de préserver les zones pavillonnaires. Aujourd’hui, alors que les habitants vous ont renouvelé leur confiance lors des dernières élections, comment allez-vous poursuivre votre engagement en faveur d’un équilibre urbain qui garantit à la ville son attractivité tout en préservant son cadre de vie, l’écologie et son identité ? Bénédicte Huriez : Il faut déjà dire que la Ville a révisé son PLU en 2016 pour la dernière fois, car cette compétence pourtant fondamentale lui a été retirée au profit des intercommunalités. Si nous ne l’avions pas fait il y a quatre ans, aujourd’hui, des décisions seraient prises à la place des habitants et nous ne pourrions que subir davantage de constructions demandées par l’Etat, dans le cadre des lois successives qui encouragent la densification urbaine. Il suffit de lire les préconisations relatives au Logement de la Convention citoyenne pour le climat pour comprendre que Juvisy remplit tous les critères de densification massive (zones pavillonnaires incluses) au regard de son offre de transport, de sa proximité avec Paris et de ses zones de pavillons individuels. Notre PLU de 2016 protège Juvisy tout en remplissant les obligations légales de la Ville en matière de construction ! Mais le PLU n’est qu’un outil géographique et quantitatif, celui-ci n’ayant pas vocation à établir des règles qualitatives et écologiques, comme le prévoit notre future Charte de la construction durable. JGP : Quelle est la nature de ce document ? Qui engagera-t-il ? Comment pourra-t-il obliger les promoteurs ? Concerne-t-il d’autres domaines que la construction ? Bénédicte Huriez : Ce document entérine et formalise les usages qui étaient les nôtres durant 6 ans. Je vous rappelle que nous avons repris la gestion dossier par dossier des différents projets immobiliers qui avaient été décidés dans le passé, afin de faire valoir l’intérêt des habitants auprès des promoteurs. Je pense notamment aux projets de constructions sur le côté pair de la rue d’Estienne d’Orves, que nous avons retravaillés pour que l’architecture des immeubles s’intègre mieux dans la ville. Tout cela a été fait « dans le blanc des yeux » si vous me permettez l’expression, lors de multiples réunions avec les promoteurs. Aujourd’hui, nous allons établir un document cadre qui s’imposera comme un préalable à tout nouveau projet de construction. Il engagera la Mairie, les Comités de quartier et les promoteurs. Les demandes éventuelles de dérogations devront être argumentées, justifiées et compensées alors par d’autres engagements. Cette charte, c’est du gagnant-gagnant, car elle permet à Juvisy de conserver son visage tout en s’intégrant dans la ville écologique de demain. Elle donne l’opportunité aux promoteurs de réaliser des projets éco- responsables que recherchent aujourd’hui les citoyens, donc les clients potentiels. C’est aussi un document ambitieux qui inclura les problématiques de mobilités et de nuisances sonores. C’est une feuille de route pour un environnement urbain et durable, les opérations immobilières en étant une composante principale. JGP : Comment va être élaborée cette charte ? Fera-t-elle l’objet d’une concertation ? Avez-vous un calendrier quant à son adoption ? Bénédicte Huriez : Dès le 4 juillet, après l’installation du Conseil municipal, Madame le Maire et moi-même avons sollicité notre service Urbanisme afin qu’il

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